Les aliénées se libèrent et émergent
Elles envahissent cette terre pourpre et enflammée
Leurs pieds foulent le sol cendré, leurs cris couvrent l’orage
La fougue les anime, les bouches ne sont plus fermées
Ce n’est pas une révolte ni une guerre
Il n’est pas question d’animosité mais bien de moralité
Elles veulent soulever les paroles et remuer les terres
Elles portent dans leurs paumes l’espoir de l’égalité
Le cœur mêlé de colère et d’amour
Les bras entrelacés dialoguent et s’unissent
Leur puissance démultipliée éblouit le jour
Tandis que l’ignorance se tait devant cette once de justice
Étrangères et déracinées les voix se lèvent
Et comme un voile qui tombe
Elles adressent leur discours et l’achèvent
Avant que la nuit s’impose telle une bombe